Avec le Jumeirah Capri Palace, l’île italienne se pare d’art

Publié le 22 mai 2025. Modifié le 23 mai 2025.

C’est au cœur de cette île paradisiaque, perché à flanc de falaises, que le Jumeirah Capri Palace a élu domicile. Une vue à couper le souffle, une architecture qui s’accorde à merveille avec l’île, il n’en fallait pas moins pour faire de ce lieu un espace de monstration d’art unique. 

Intitulé le « White Museum » et placé sous le commissariat d’Arnaud Morand, curateur indépendant, cette exposition fait dialoguer certains chefs-d’œuvre contemporains de la collection avec de rares antiquités et transforme l’hôtel en un lieu où art, design, architecture et hospitalité convergent. On s’arrêtera dès l’entrée dans le lobby pour contempler « Ettore e Andromaca » (1960) de Giorgio de Chirico avant de s’aventurer plus encore dans une profonde méditation sur le temps et les mécanismes mystérieux de la relation humaine inspirée par les œuvres qui s’intègrent de manière organique, presque vivantes dans l’espace, dialoguant avec certains paysages emblématiques de l’île à l’image d’« Azzurra », hommage poétique de Fabrizio Plessi à la Grotte Bleue.

Loin d’appréhender l’art comme un prétexte décoratif, le Jumeirah Capri Palace place l’expérience artistique au cœur de son identité. Enrichi d’œuvres d’Osvaldo Gonzalez ou encore de Michelangelo Pistoletto, prêtées par la Galleria Continua, le parcours témoigne d’une véritable approche curatoriale. Des suites conçues par l’architecte Patricia Urquiola au lobby, du restaurant à la piscine — dont l’on soulignera la mosaïque en forme de voile animé par les ondulations de l’eau de Velasco Vitali — chaque œuvre devient l’occasion d’une immersion profonde et sensible dans la création. Ainsi, peintures, photographies, installations et travaux in situ sont teintés de l’aura du lieu, ouverts sur la Méditerranée comme point de rencontres entre différentes cultures, nous invitant à un voyage aussi esthétique qu’intellectuel.

Engagé dans la vie artistique de Capri, le groupe Jumeirah renforçe sa politique d’acquisitions et soutient la scène locale au travers de commandes in situ, s’impliquant également dans l’écosystème culturel global. En avril dernier, à l’occasion d’Art Dubaï, Jumeirah a ainsi inauguré un parcours artistique — allant de sculptures monumentales à photographies, peintures et interventions sur site — lancé un ouvrage consacré à la scène émiratie et accueilli le Global Art Forum dont la programmation de talks comptait parmi ses intervenants Hans Ulrich Obrist.